Très récemment, dans le courant de la fin du mois de mars 2023, a circulé la photo d’un vieil homme ensanglanté entouré par les forces de l’ordre, dans le contexte des manifestations relatives à la réforme des retraites qui secouent actuellement la France, et ce, depuis plusieurs semaines.
La photo a beaucoup circulé sur Twitter et d’autres réseaux sociaux, ce qui a provoqué la consternation et l’indignation d’un grand nombre de personnes, avant qu’il ne soit, par la suite, révélé que ladite photo avait été générée par l’Intelligence artificielle (IA) Midjourney.
La photo en cause a, néanmoins, fait le tour du monde provoquant un sentiment d’incompréhension généralisé.
Fort heureusement des spécialistes de l’IA ont rapidement indiqué qu’il s’agissait d’un « faux » et que ladite image avait été générée par l’Intelligence artificielle.
De son côté l’auteur du « faux » n’a pas nié et a reconnu rapidement qu’il s’agissait d’une création artistique.
A noter que cet incident rappel la problématique des risques liés à l’IA dans le cadre de l’information du public. En effet, vous l’aurez compris, l’utilisation de l’IA peut entrainer de nombreuses atteintes, lorsque cet usage n’est pas bienveillant, exemple :
- Droit à l’image ;
- Diffamation et réputation ;
- Dénigrement ;
- Désinformation ;
- Trouble à l’ordre public ;
- Etc…
Dans le cas d’espèce, l’affaire portait sur un vieil homme inconnu malmené par les forces de l’ordre, dans le contexte des manifestations que connait actuellement le France. Néanmoins, il est aisé d’imaginer qu’un tel logiciel pourrait être utilisé dans un cadre professionnel concurrentiel, dans un secteur où la réputation est la clé du succès. Dans ce cas qu’adviendra-t-il alors ?
Par exemple, si la chaine de restaurant McDonald’s décidait de diffuser (officieusement, par un tiers) un faux sur son concurrent Burger King, en diffusant la photo d’un enfant allongé au sol, entouré par des pompiers, dans un établissement Burger King, dont l’enseigne serait alors bien visible, illustrant la photo par la légende suivante : « un jeune garçon de 5 ans entre la vie et la mort après avoir mangé un menu enfant chez Burger King. »
Dans cet exemple, la fausse information se diffuserait « à la vitesse de la lumière » et même si, par la suite, un démenti apparaissait, il n’est pas garanti que 100% des personnes l’ayant reçu reçoivent le démenti.
Par conséquent, le législateur ne doit-il pas légiférer sur cette question de manière à fermer la porte à d’éventuels abus dont les conséquences seraient irréversibles ?
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