Le cyber-harcèlement est apparu avec l’émergence d’internet et l’explosion du phénomène des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, TikTok, Instagram…).
Il détruit des vies, surtout celles des plus jeunes.
Il s’agit d’une forme de harcèlement moral, à la différence qu’ici, le comportement répété et préjudiciable est commis sur internet.
Il peut s’agir de la diffusion, en ligne, d’images, de textes, de vidéos sur une personne de manière à porter atteinte à son honneur ou à sa réputation.
Ex : insultes répétées, propos diffamatoires, mise en ligne d’images ou de vidéos intimes…
Pour rappel, l’article 222-33-2-2 du Code pénal prévoit que :
« Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ont entraîné aucune incapacité de travail.
L'infraction est également constituée :
a) Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l'instigation de l'une d'elles, alors même que chacune de ces personnes n'a pas agi de façon répétée ; b) Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime, successivement, par plusieurs personnes qui, même en l'absence de concertation, savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition. Les faits mentionnés au premier à quatrième alinéas sont punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende :
4° Lorsqu'ils ont été commis par l'utilisation d'un service de communication au public en ligne ou par le biais d'un support numérique ou électronique. »
Le cyber-harcèlement est donc une circonstance aggravante du harcèlement moral.
Que faire lorsque l’on est victime de ce type d’agissements ?
Voici quelques conseils qui ne sont pas forcément cumulatifs, mais qui vous permettront d’agir utilement et efficacement :
- Faire des captures d’écran, pour avoir des preuves, « car sans preuve, point de droits » ;
- En parler à un adulte ou à ses parents, lorsque l’on est mineur, et ce, pour éviter un isolement, dont l’issue est souvent fatale ;
- Contacter un avocat spécialisé, afin d’être guidé efficacement, cela permettra de gagner du temps et d’agir rapidement ;
- Saisir un service de police ou de gendarmerie, car comme nous l’avons dit, il s’agit d’une infraction pénale, plus précisément d’un délit.
- Faire confiance aux intervenants et en la justice ;
- Solliciter un soutien psychologique pour être aidé ;
- ….
La victime doit comprendre que le comportement du harceleur est illégal et qu’il y a des solutions à ce qu’il considère, sur le moment, comme insurmontable ; il n’est point nécessaire de penser au suicide ! la vie est semée d’obstacles, il s’agit là, ni plus, ni moins d’une épreuve qui sera franchie, sans aucun doute, et ce, si vous suivez les conseils dispensés dans cet article.
Il est aussi possible lorsque l’on est victime ou témoin de cyber-harcèlement d’aller sur le lien suivant qui a été mis à disposition par le ministère de l’intérieur et de suivre les consignes :
Ce lien est accessible aux mineurs et aux majeurs.
A notre avis : la victime du cyber-harcèlement ne doit surtout pas perdre espoir ou avoir honte, car rien ne justifie d’être harcelé et/ou humilié en ligne.
Donc tenez bon ! le délinquant répondra prochainement de ses actes devant la justice !
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